De quelle bio voulons-nous? Pour une bio écologique, politique et sociale (1ère partie)

     Hubert et Louisette se sont lancés dans la bio à une époque où le tout chimique était l'adage agricole ultra-dominant. De plus, les années 80 ont été les années terribles de l'arrasement massif des haies, du déclin exponentiel de la petite paysannerie au profit de fermes industrielles et du début de l'individualisation du monde paysan.

Autant dire que la bio sociale et écolo des débuts ne passait pas du tout auprès du monde agricole et rural de l'époque. Mes parents, comme de nombreuses autres paysans et paysannes bio, se sont sentis bien isolés...

      Aujourd'hui, la bio est de plus en plus reconnue. La FAO, dans un rapport rédigé par environ 500 experts et paru en 2007, soutient que la bio peut nourrir le monde, contrairement à ce que de nombreuses personnes soutiennent encore... Récemment, le rapporteur spécial à l'ONU sur le droit à l'alimentation, a remis un rapport qui démontre que l'agroécologie peut nourrir le monde. Rapport qui a conduit Marie Monique Robin a réaliser le documentaire "les moissons du futur" que nous vous conseillons vivement !

      Et n'oublions pas ce que la culture biologique apporte comme autre bienfait non-négligeable : beaucoup moins d'énergie pétrolifère dépensée (l'agriculture chimique étant étroitement dépendante de l'exploitation à bas côut des énergies fossiles), le respect de la biodiversité et indirectement de notre santé et bien-être à tous, la qualité de l'alimentation à l'heure où de plus en plus d'études prouvent la grande dangerosité des pesticides pour la santé humaine,etc...

     Cependant, depuis quelques années déjà, nous prenons un important recul face au dévellopement important de la bio ou d'une certaine conception de la bio. Certains nous traiteront de grincheux, on préfère...plutôt que de se faire berner par l'industrie agro-alimentaire. En effet, autrefois ridiculisée car minoritaire, la bio du fait de sa reconnaissance (revers de la médaille), est aujourd'hui récupérée par ceux là-mêmes qui nous bombardaient d'études raillant la bio !

Certains se réjouissent de ce revirement de point de vue. Pour nous, il s'agit simplement d'une stratégie de récupération pour mieux édulcorer l'agriculture biologique, lui faire perdre de sa force politique et la faire rentrer dans le rang de l'industrie agricole moderne.

    L'industrie agro-alimentaire ne cherche que le profit, le profit et avant tout le profit. Elle ne soucie aucunement de la bio. Elle se soucie cependant du fait que la bio peut porter en elle les germes de la destruction de cette industrie mortifère (n'oublions pas les nombreux scandales alimentaires et les révélations qutidiennes sur les mensonges de cette industrie). Alors, vite, dépoltisons la bio, réduisons-là à un simple acte d'achat ! Et cela marche en partie...

  

Suite de l'article dans un prochain article du blog

  

N.B : n'hésitez pas à consulter les liens de l'article en espérant qu'ils vous intéressent ou vous boulversent autant qu'ils l'ont fait pour nous.

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